Japan Power
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 La bombe atomique d'Hiroshima

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Nyappy_NinJin
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Nyappy_NinJin


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MessageSujet: La bombe atomique d'Hiroshima   La bombe atomique d'Hiroshima Icon_minitimeDim 15 Juin - 15:12

Le 6 août 1945, un bombardier américain lâche sur Hiroshima la première bombe atomique nommée Little Boy. D'après le maire d’Hiroshima lors d'un discours politique en 2005, le total des morts s’élèverait à 237 062 personnes. Voici une petite histoire, tirée de PIKA, L'éclair d'Hiroshima de Toshi Maruki, qui raconte l'horreur de cette catastrophe...
Vous aurez peut-être envie d'arrêter la lecture à un moment atroce, mais s'il vous plaît, continuez à lire, car les habitants de cette ville, n'ont pas eu le choix, ils ont duent continuer...


Le 6 août 1945,

Un matin.
Ce matin-là.
Un temps clair habite le ciel.
Le soleil caresse la ville.
Les sept rivières d'Hiroshima
coulent paisiblement.
Les tramways circulent.

Malgrès la guerre.

Ailleurs, les bombardements font rage.
Furieusement, les incendies
dévorent les villes.
Tokyo, Osaka, Nagoya.
Tous et chacun sont sur le qui-vive.
On démolit les maisons, on élargit les rues.
On croit ainsi lutter contre le feu.
Des abris existent.
Des provisions d'eau se font.
Mais on sort la tête couverte d'un capuchon,
pour se protéger.
Peut-être.

Petite Mi, son papa, sa maman,
mangent ensemble
le riz aux grains rosis.
Hier, des parents de la campagne
leur ont envoyé des patates douces.
-Comme c'est bon! s'est exclamée Petite Mi,
la bouche pleine, ravie et affamée.
-Oui c'est très bon, a répondu son père,
souriant

Petite Mi a sept ans.

Le 6 août 1945,
8heures 15.

Soudain, un bruit qui enfle,
strindent, assourdissant :
PIKA A A A ...
Bientôt, une lumière aveuglante,
effrayent, violente et blanche
frappe le ciel.
Mille éclairs angoissants, pétrifiants
terrorisent l'horizon.
Puis une atroce vague de chaleur.

Un bombardier américain B-29
a laché la première bombe atomique.
La première de l'humanité.
Son nom : little boy - petit garçon.
Anodin, pacifique.

Quand Petite Mi
recouvrit ses esprits,
noir, tout était noir autour d'elle.
L'abîme.
Que s'était-il passé?
Elle ne pouvait bouger.
Des craquements déchiraient le silence.
De l'obscurité montaient des lueurs pourpres.
Le feu, l'incendie.
-Mi, Petite Mi, appelait sa maman.
Mi était là, figée,
essayant de se mouvoir.
Les cheveux hirsutes.
Sa maman l'avait serrée dans ses bras.
Papa?
Il était dans les flammes.

Désespérées,
les mains jointes,
la fille, la mère
regardaient,
hallucinées, les flammes.

Un bruit sourd
et le père de Mi apparut.
Précipitation, vite,
la ceinture de cotonnade
sert de pansement.
"Pourquoi papa a-t-il pleins de trous,
comment maman trouve-t-elle
la force?..."

Courir.
Elles couraient, soutenant le père.

La rivière!
-De l'eau, suppliait Petite Mi.
Trébuchants, tous trois étaient descendu à la rivière.
Petite Mi résistait mal au courant...
Des gens, beaucoup de gens
poursuivis par le feu, fuyaient.
Brûlés, les kimonos tombaient des corps boursouflés.
Les lèvres et paupières n'étaient que des bouffissures.
-De l'eau, de l'eau, gémissaient les enfants
qui ne pouvaient même pas ouvrir les yeux.
Certains erraient, comme des revenants.
Les peaux, brûlées, se détachaient en lambeaux.
Partout, un amas de corps.
Vision d'enfer.

Tous trois franchi encore une autre rivière,
jusqu'alors poussés par une force incompréhensible.
Mais la mère de Mi déjà s'effondrait, brisée de fatigue.
Mi tendit l'oreille pour recuillir un bruit : "ploc, ploc".
Des hirondelles, les ailes en flammes, essayaient de s'envoler.
La rivière antraînait des corps, des choses humaines, un chat.

Au hasard, plus loin,
Mi avait vu une jeune femme
au doux visage,
un bébé dans les bras.
-J'ai pu fuir, jusqu'ici,
mais au moment de lui donner le sein,
j'ai vu qu'il était mort.
La jeune femme,
le bébé dans les bras,
s'était réfugiée dans le lit de la rivière
pour disparaître
et s'évaporer
aux yeux de la petite Mi.

Le ciel s'était assombri.
Le tonerre grondait.
Puis la pluis.
Une pluie noire,
noire comme le mazout.
Et puis le frois, soudain.

Dans le ciel si sombre
un arc-en-ciel veillait
sur les corps pétrifiés,
morts et bléssés.

Le feu,
avec une vigueur effrayante,
les pourchassait.
Ils couraient, couraient en silence
sur un sol comblé de tuiles brisées,
de fils électriques et de poteaux
déchiquetés, renversés.
Petite Mi et sa maman
couraient, couraient encore,
se frayant un passage
parmi les maisons en fusion,
pour atteindre, encore,
une autre rivière.

Le sommeil a rattrapé Petite Mi
et l'a laissée glisser dans la rivière...
Elle suffoque, ahane...
Une main preste l'a secourue,
maman.

Enfin, Miyajimaguchi.
Un voile de lumière violette
abritait l'île Miyajima.
Un bateau pour l'île !
Là-bas, peut-être,
le feu ne les rattraperait pas.
Miyajima,
au milieu d'une mer transparente,
était plantée d'érables et de pins.
Rêve...
Déjà, ils fermaient les yeux,
épuisés, perclus.

Le soleil s'était couché,
la nuit étalée.
Le jour s'était levé.
C'était le matin,
à nouveau le soir.
Le soleil était réaparu.
Un nouveau matin
avait succédé au soir.

-S'il vous plaît,
quel jour vivons-nous ?
avait demandé la mère de Petite Mi.
-Le 9, avait répondu quelqu'un,
un passant hagard.

Au sol, un entrelacs de corps.
Sur ses doigts, maman avait compté :
quatre jours, depuis Pika.

Petite Mi pleurait de faim.
Une vieille femme qui semblait morte
brusquement s'était levée,
avait sorti de son sac une boule de riz,
la lui avait offerte.
Et, à l'instant même
où Petite Mi la prenait,
la vieille femme s'affalait, inerte.

Les baguettes, qui quatre jours plus tôt
avait servi à manger les riz aux grains rosis,
étaient toujours collées aux doigts de Petite Mi.
Ecartés l'un après l'autre par maman, les doigts
ont enfin laissé les baguettes s'échapper.

Du village voisin étaient venus des secours.
Les soldats enlevaient les morts.
L'odeur de la mort et des corps qui brûlaient
rendaient l'air irrespirable.
On avait improvisé un hôpital dans l'école
épargnée par l'incendie.
C'était un hôpital sans lit, sans drap.
Les blessées reposaient sur le sol.
C'était un hôpital sans médecin,
sans pansement, sans médicament.
Le père de Mi était là.

-Qu'était devenue la maison ?
Mi et sa maman sont revenues
sur les lieux.
Tous les jouets sont cassés.
-Qu'est devenue mon amie Satchan ?
Et Tichan, où est-elle ?
Petite Mi n'a retrouvé aucune trace
de ses amies.
A Hiroshima, il n'y a plus d'herbe,
il n'y a plus d'arbre, il n'y a plus
de maison.
La ville : un immense champ calciné.
On n'avait lancé qu'une seule bombe,
une seule fois.
Des morts innombrables,
dont le nombre, aujourd'hui encore,
augmente chaque jour.

Les Japonais n'étaient pas
les seules victimes de little boy
-un petit garçon pas vraiment gentil.
Il y avait aussi des Coréens,
à Hiroshima, envoyés malgrès eux
au Japon pour y travailler.
Leurs cadavres, laissés à l'abandon,
ont été la proie des corbeaux,
aussitôt arrivés en nombre.

Le 9 août, sur Nagasaki, la deuxième
bombe atomique.
Les victimes : des Japonais, des Chinois,
des Russes, des Américains, aussi.
La bombe était Américaine.

-Cela me pique, grognait Petite Mi, la main dans les cheveux.
L'éclair, des jours avant, avait projeté du verre sur sa tête.
Avec une petite pince, sa maman les enlevaient, peu à peu.

Des jours avaient passé.
Mi ne grandissait plus.
Elle semblait toujours avoir sept ans.
C'est la faute de Pika, pensait-on, tristement.
Son papa, ses blessures cicatrisées, semblait en bonne santé.
A l'automne, des jours où il n'avait cessé de pleuvoir,
subitement, ses cheveux s'étaient mis à tomber.
Il était mort d'une hémorragie.
Sur son corps, des taches violettes.

Ceux qui n'avaient ni blessures ni brûlure
se réjouissaient de vivre.
Le temps passait, et ils mouraient,
comme le papa de Mi, sans blessure apparente.

Quarante ans plus tard, à Hiroshima, dans les hôpitaux,
encore des victimes.
Beaucoup meurent...
Encore.

Le 6 août, chaque année,
les sept rivières d'Hiroshima
fourmillent de lampions.
Sur chacun, le nom d'une vistime.
Les sept rivières d'Hiroshima,
ruban de lumière aujourd'hui,
ondulent vers la mer.
Hier, les victimes de Pika dérivaient
jusqu'à la mer, l'eau était pourpre
de leur sang.
En caressant les cheveux de la petite Mi,
sa maman, les cheveux déjà blancs,
pense tout haut :

-Ce sont les êtres humains qui sont
responsables de cette atrocité, pas la fatalité.
Puissent les enfants à venir empêcher
que pareille horreur ne se renouvelle.
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MessageSujet: Re: La bombe atomique d'Hiroshima   La bombe atomique d'Hiroshima Icon_minitimeDim 15 Juin - 15:22

J'ai recopié cette histoire avec la même mise en page que dans le livre.
J'ai tout recopié, j'ai pas fait du copié collé.
En recopiant, j'ai dû lire...
J'aurais préféré faire du copié collé mais je n'ai pas pu.
Si vous avez lu cette histoire en entier, je vous félicite.

"Que cela ne se reproduise plus, jamais plus !"
Dans les années 1980, tel est le voeu ultime, le message qu'adressait aux enfants
à venir et à ceux d'aujourd'hui Toshi Maruki, la peintre japonaise auteure de ce livre,
morte en 2000 et qui nous a laissé un témoignage bouleversant, une oeuvre picturale
extraordinaire, réalisée avec son mari, Iri Maruki, peintre lui aussi, mort en 1995.
Activement engagés dans la campagne pour le désarmement nucléaire et la paix
dans le monde, il ont manifesté partout et toute leur vis durant contre la bombe
atomique. Leur oeuvre est riche de nombreux tableaux, et les célèbres fresques intitulées
Vision de la bombe atomique sont aujourd'hui conservées au musée Maruki, à Tokyo.
En 1952, Toshi Maruki s'est vu décerner le Prix internationnal de la paix et de la culture.
En 1986, elle est sont mari ont été nomminés pour le prix Nobel de la paix.


Donnez moi vos impression à la suite de ce post...
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MessageSujet: Re: La bombe atomique d'Hiroshima   La bombe atomique d'Hiroshima Icon_minitimeMar 17 Juin - 11:42

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C'est horrible, la pauvre petite Mi Sad
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